Conférence ministérielle du G7

J’aimerais vous parler du moment clé où l’Internet est sorti du monde de la recherche et de l’éducation, pour passer dans le domaine public et devenir accessible par tous.

Dans cet article, en plus d’anecdotes surprenantes, je résume les points clés de ma participation proactive à la conférence ministérielle du G7 de février 1995 à Bruxelles.

C’était une réunion des représentants mondiaux, gouvernementaux et privés, s
ur lInformation Highway et la société de l’information du futur. En somme, une conférence mondiale pour l’avancement de l’Internet et de ses applications ! C’était aussi en préparation au sommet du G7 prévu à Halifax en juin 1995.

Cette année-là, l’Internet devient public et s’ouvre aux commerces, aux entreprises et aux individus. C’est aussi l’introduction de l’Internet haute vitesse chez les usagers, le début de la dominance de la technologie TCP/IP dans les réseaux, le déploiement accéléré de la fibre optique, le début de l’explosion de la toile mondiale du réseau World Wide Web et le début de l’explosion des sites Web. En 1993, il y avait dix sites Web en ligne et 30 ans plus tard, en 2023, leur nombre était de 1,88 milliard. Après ma retraite Bell en 1997, j’ai mis en ligne en 1998 mon premier site Web corporatif OYAT.


En 1995, j’obtiens la permission de mon patron à Bell de prendre une semaine de vacances pour me joindre à un entrepreneur en technologie de Hull comme soutien technique à son kiosque de démonstration à la Conférence ministérielle du G7 à Bruxelles en février 1995. 


Le thème de cette conférence portait sur l’Information Highway du futur. On voit le drapeau de l’Union européenne dans la photo à droite que j’ai prise en 1995 de la célèbre statue du Manneken-Pis, du petit homme qui pisse !

 

Quelle surprise de croiser un vice-président Bell (responsable des Communications et des relations avec les médias) dans la porte-tournante du Centre Léopold. Il m’a dit en fronçant les sourcils, qu’est-ce tu fais ici Lapointe? Je réponds un peu moqueur, en vacances monsieur le vice-président et vous-même que faites-vous ici ? 😉Et nous nous sommes revus plus tard dans le salon d’exposition. 

En plus des rencontres ministérielles des pays du G7, il y a eu une table ronde de leaders du secteur privé de ces pays, notamment pour le Canada, R. Wilson, président de BCE, André Chagnon, président de Vidéotron, Charles Sirois, président de Téléglobe, et John Cleghorn, président de la Banque Royale.

Vous pouvez télécharger le rapport de ce sommet conférence G7 et lire les exposés du président de BCE, Mr. L. R. Wilson à la page 44 ainsi que de Charles Sirois de Téléglobe Canada à la page 48. 

Les ministres, fonctionnaires et les gens d’affaires des pays du G7 participaient. J’ai constaté toute l’importance accordé au réseautage futur. Les applications diverses étaient exposées telle que la télémédecine, la vidéoconférence dans le domaine de l’éducation, etc.

Les principaux succès de la conférence ont été dans la promotion de la coopération internationale et dans la sensibilisation du public à la façon dont la société mondiale de l’information peut répondre aux besoins des citoyens.

La table ronde a fourni une occasion unique au secteur privé de participer aux discussions du G7, en pleine reconnaissance du rôle important qu’il doit jouer dans le développement d’une société mondiale de l’information.

Robert Lapointe au centre du trio entre les deux entrepreneurs québécois. Nous faisions partie de la mission économique du Québec, ce qui incluait une réception mondaine (cocktails) à la résidence de l’ambassadeur du Canada pour l’Union européenne.

M. Guy Latreille, entrepreneur québécois, recevant la délégation canadienne à la Conférence ministérielle des pays du G7 sur la Société de l’information.
De g. à dr., le ministre de l’Industrie et du commerce du Canada, M. John Manley, le ministre d’État à la Technologie, M. Jon Gerrard, le ministre du Patrimoine, M. Pierre Dupuy, et l’ambassadeur du Canada auprès de la Commission européenne, M. Jacques Roy.

Pendant la Conférence ministérielle des pays du G7 sur la Société de l’information.
De g. à dr., le président de Vidéotron, M. André Chagnon, le président de la Banque Royale, M. John Cleghorn, le ministre de l’Industrie et du Commerce du Canada, M. John Manley, le ministre du Patrimoine, M. Pierre Dupuy, et le président de BCE, M. Larry Red Wilson.



Vous pouvez lire le discours livré par Al Gore à cette conférence de février 1995 à Bruxelles.


Lors de la visite du vice-président des États-Unis Al Gore dans l’aire d’exposition, un seul représentant par kiosque de démonstration devait être présent. J’ai dû quitter temporairement le Centre Léopold !


Nous faisions partie de la mission économique du Québec, ce qui incluait une réception mondaine (cocktails) à la résidence de l’ambassadeur du Canada pour l’Union européenne. De nombreux kiosques d’exposants de plusieurs pays, dont le Canada, représentaient des organisations privées de toutes les tailles, mais principalement des grandes entreprises (des équipementiers, des exploitants en télécommunication, des opérateurs de réseaux).

J’ai serré la patte de l’ambassadeur Jacques Roy et de son épouse ainsi qu’une courte conversation surprenante et inattendue avec l’ambassadeur ! Il a manifesté sa plaisante surprise de voir notre groupe « dropper » 2000 stylos promotionnels sur les grandes tables de la salle de séjour du Centre Léopold, chose supposément interdite ! Ces stylos ont très rapidement trouvé preneurs chez les participants. En plus d’être un expert, je devenais représentant publicitaire et diplomate ! 😉


Dans le salon de repos et de séjour entre les conférences, il y avait une bonne dizaine de PC reliés en haute vitesse sur l’Internet. Je ne me souviens plus si le navigateur et moteur de recherche d’alors était Netscape Navigator ou Mosaic sur Windows 3.0 ou autre ! Mais, on pouvait naviguer dans un environnement graphique et voir des images en couleur. Je ne peux m’empêcher de mentionner que l’application sur PC la plus examinée était les jolies femmes de l’Europe de l’Est en petite tenue qui cherchaient à rencontrer !!!

En prime, notre trio a fait une belle visite de Bruxelles en compagnie d’un représentant permanent de la Délégation du Québec à Bruxelles. Ainsi qu’une bonne bouffe de moules, de frites et de vin blanc Chez Léon !

Note hors sujet : durant mon séjour, lors d’une courte promenade à pied dans le quartier près de l’hôtel Europa du centre-ville de Bruxelles, j’ai eu presque peur lorsqu’au moins une centaine de musulmans bruyants se dirigeaient à la course vers la mosquée tout près ! J’ai constaté de facto dès 1995, l’importance de la communauté musulmane à Bruxelles.

L’année suivante, en 1996, je deviens un des 50 employés de Bell résidant à Saint-Bruno-de-Montarville qui participent à un projet pilote résidentiel de 6 mois de l’Internet 1.0 haute vitesse Bell de première génération avec modem Nortel à 1 MBPS. Par la suite, pendant plusieurs années, j’ai expérimenté Vidéotron et Bell en même temps comme client résidentiel Internet.


En rétrospective, les applications futuristes qui fonctionnaient en 1995 devinrent populaires et plus pratiques grâce à la miniaturisation des composants matériels, à la miniaturisation des appareils, au déploiement de réseaux de fibres optiques à l’échelle de la planète, la disponibilité abordable de la très haute vitesse, la haute définition devenue possible, de l’amélioration des logiciels, de l’introduction de plusieurs normes et protocoles et de l’abaissement des coûts.


En 1995, un appareil spécialisé de vidéoconférence pour salle de réunion coûtait plus de 50,000 $. Là où je travaillais en 1995 au Séminaire des Communications de Bell à Montréal, il y avait deux appareils de vidéoconférence pour fin de démonstration. Il y avait des installations semblables aux Séminaires des Communications Bell de Toronto et d’Ottawa.

Aujourd’hui en 2024, faire des conférences (Teams, Zoom, etc.) avec une variété d'appareils est devenu banal et économiquement abordable !

Robert Lapointe


Loto-Québec - 1ère loterie informatisée en ligne au monde

Un pan de l’histoire de l’informatique de réseau au Québec


Je désire partager des événements et me remémorer des souvenirs en lien avec le projet de la première loterie informatisée en ligne au monde en 1978, par Loto-Québec.

Je vous raconterai donc des choses particulières et inédites dont je fus témoin et acteur entre 1977 et 1980.

Il faut savoir qu’à l’époque, je travaillais à Bell Canada comme directeur de secteur responsable DATA (réseaux de transmission de données) des comptes gouvernementaux et paragouvernementaux, incluant le ministère des Communications du Québec, tous les ministères, Hydro-Québec, les universités, les Cégeps, Loto-Québec, les hôpitaux, etc.

Mon bureau était à Québec et je dirigeais deux équipes (vente et administration) localisées à Québec et Montréal. J’avais mes entrées officielles à tous les niveaux un peu partout, notamment aux bureaux de sous-ministres, de présidents, de vice-présidents et de directeurs informatiques.

Revenons plus spécifiquement à Loto-Québec. Face à la compétition du nouveau Loto Canada, Loto-Québec lança en 1977 un appel d’offres de toute urgence pour la fourniture de 2000 terminaux en ligne pour la province de Québec. La société américaine Datatrol Inc. de Providence, Rhode Island, fut sélectionnée. Il s’agissait d’une des firmes avec laquelle j’avais pris contact au nom de Bell comme partie intéressée et que j’avais visitée pendant le processus d’appel d’offres pour la fourniture de terminaux.

À cette époque, les politiciens et hauts fonctionnaires se mettaient le nez dans cette affaire au grand dam de Loto-Québec. Des sujets comme un petit pourcentage de travail pour l’assemblage des terminaux au Québec par des PME naissantes et l’intervention de hauts fonctionnaires mettaient en jeu l’autonomie de Loto-Québec.

Ceci pendant que Loto-Québec se débattait contre les stratégies canadiennes, c’est-à-dire Loto Canada qui ambitionnait une prise de contrôle des loteries en ligne au Canada en signant d’avance des ententes exclusives avec des marchands aux points de vente concurrents et la mise en place d’un système national.

L’Ontario suivit peu après avec une stratégie semblable en collaboration avec Loto-Québec. Les Maritimes emboîtèrent le pas rapidement ensuite.

Datatrol avait remporté en 1976 un contrat pour la mise en place du premier système de loterie en ligne (que j’ai visité !) au Michigan, aux États-Unis.

Il faut savoir que le Michigan et le Québec exploitaient déjà chacun un système de loterie qui n’était pas en ligne avec leurs propres marchands aux points de vente.

Mais le premier système de loterie au monde en ligne fut installé au Québec en 1978. Et par la suite, Datatrol Inc devient GTECH, le plus grand fournisseur de systèmes de loterie en ligne au monde.

Au départ, dans les premières années d’exploitation, le premier système informatique central fonctionnait avec des logiciels et une base de données sur un système de mini-ordinateurs redondants composé de deux PDP-11 en mode d’enregistrement en miroir et d’une génératrice à démarrage automatique en cas de panne électrique. Les PDP-11 étaient des mini-ordinateurs 16 bits de Digital Equipment Corporation (DEC) des années 70. Le système était installé dans l’édifice du siège social de Loto-Québec, alors situé sur la rue Ontario au coin des rues Ontario et Berri, à Montréal. Les ordinateurs centraux furent assez rapidement changés par des modèles de marque IBM. Le système actuel est sûrement très différent !

Avec mes équipes, j’ai participé à un appel d’offres distinct de Loto-Québec pour relier, par réseau de communications informatiques à grande portée, 2000 terminaux localisés dans les points de vente de commerçants de la province de Québec (50% dans la grande région de Montréal) au centre informatique de Montréal de Loto-Québec. L’objectif de Loto-Québec était d’introduire très rapidement, en douze mois, la première loterie informatisée en ligne 6/36.

En même temps que ce projet, Loto Canada débutait l’installation de son nouveau système de terminaux chez des commerçants concurrents. À cause de la stratégie de Loto-Québec, de son partenariat avec Ontario Lottery et Atlantic Lottery ainsi que sa célérité compétitive, la bataille fédérale-provinciale fut gagnée par les provinces dans lesquelles Loto-Québec fut le pilote en chef. Loto Canada se retira du marché, laissant la voie aux provinces.

À l’époque, au niveau des réseaux de transmission de données, c’était une compétition duopole DATA entre Bell et CNCP Télécommunications. Avec l’aide de mon équipe, nous avons conçu et remporté l’appel d’offres réseau DATA en proposant de relier les 2000 terminaux par l’entremise d’environ 150 circuits privés dédiés multipoints à 1200 bits par seconde, rattachant en moyenne 13 dépanneurs par circuit.

Sous la coordination de Bell et le soutien des compagnies de téléphone Télébec et Québec-Téléphone, maintenant Telus Québec, le défi d’installer un réseau de 2000 terminaux au Québec en douze mois fut relevé et réussi !

Au cours d’une période initiale de six mois, Loto-Québec, avec la collaboration de Datatrol, avait confié à la fois l’assemblage et l’entretien des terminaux à une PME québécoise qui déléguait le service d’entretien des terminaux installés à travers la province de Québec à de nouveaux employés ou de petits entrepreneurs. Le recrutement des ressources en région présentait un grand problème.

Par surcroît, au cours des premiers mois d’installation, les terminaux Datatrol se révélèrent peu fiables avec un temps moyen entre pannes (MTBF – Mean Time Between Failures) d’environ deux semaines ! Le scénario de 4000 réparations par mois était inimaginable par Loto-Québec en même temps que les problèmes de ressources en région !

Entretemps, j’ai initié un contact avec un ami dirigeant chez
Northern Telecom, par la suite devenue Nortel, pour s’assurer de leur expertise en électronique et la formation d’un partenariat éventuel. J’ai aussi suscité un intérêt pour la maintenance de terminaux Datatrol avec mes contreparties chez Québec-Téléphone et Télébec. Ceci tout en informant Loto-Québec de mes démarches !

Je me souviens aussi d’une réunion avec feu Gaston Beauséjour, sous-ministre adjoint aux communications à son bureau du Complexe G à Québec ! Lors de cette rencontre privée, c’est avec plaisir que j’ai souligné clairement que les compagnies de téléphone de l’époque étaient de facto en position unique pour fournir un service d’entretien provincial à la hauteur des attentes de Loto-Québec.

Finalement, peu de temps après, Loto-Québec a lancé un appel d’offres pour l’entretien des 2000 terminaux Datatrol. Le consortium Bell, Northern Telecom, Télébec et Québec-Téléphone remporta l’appel d’offres. Le tout se fit avec le soutien bienveillant de Datatrol.

En 1979, un contrat d’entretien annuel renouvelable de trois ans de plus d’un million de dollars par année fut accordé au consortium mentionné au paragraphe précédent. Ce montant était en sus des factures mensuelles pour le réseau provincial de transmission de données.

La rédaction et la négociation du contenu de ce contrat d’entretien des terminaux furent sous ma responsabilité. Je vous assure que ce ne fut pas simple de concilier les parties pour en arriver au moment de la signature officielle. Mais, j’ai eu le plaisir d’avoir une rencontre privée avec chacun des présidents des parties pour la signature du contrat vérifié au préalable pour la forme par les avocats de chaque entreprise.

Et le tout fut signé séparément en ma présence par feu Léonce Montambault, président de Bell, Jean C. Monty, président de Télébec, le président de Québec-Téléphone et le directeur principal responsable chez Northern Telecom. Une rencontre privée eut lieu avec le président de Loto-Québec,
Me Jean-Marc Lafaille, intronisé au Lottery Industry Hall of Fame. Aux dernières nouvelles, Me Lafaille vit en Belgique et visite le Québec périodiquement.

Au cours de 1979, je rencontrais toutes les semaines le vice-président informatique alors en poste, et maintenant décédé, mon ami Richard Lecompte, ainsi que le directeur informatique d’alors. Après Loto-Québec, Richard s’est joint comme haut fonctionnaire à la Ville de Montréal.

Le terminal Datatrol comportait des faiblesses notamment avec ses trois blocs d’alimentation séparés pour l’imprimante, le numériseur et le reste de l’appareil. Des améliorations furent apportées par Nortel et Bell en collaboration avec le manufacturier Datatrol. Des résultats probants s’en suivirent graduellement avec un MTBF des terminaux passant de 15 jours à 120 jours en moins de six mois.

Il me faut accorder un immense crédit aux efforts de tous les groupes de techniciens de chaque membre du consortium autant pour l’installation réseau que pour l’entretien et l’amélioration des terminaux !

S’en suivirent environ six années heureuses et stables entre le client, Loto-Québec, et le consortium des compagnies de téléphone pour le réseau lui-même ainsi que celui pour l’entretien des terminaux. La vie fut Bell(e) et Loto-Québec, heureuse !

De nos jours, le réseau a beaucoup changé ainsi que les terminaux. Les Datatrol furent remplacés par d’autres marques et modèles de terminaux. Après tant d’années, il fallait faire face au vieillissement des appareils, à la multiplication des produits en ligne et à l’augmentation incroyable des transactions de loteries. De nos jours, je n’ai pu vérifier en détail où ils en sont au point de vue du réseau et des terminaux, car j’ai perdu tous mes contacts depuis cette époque !

Les loteries sont présentes dans presque tous les pays du monde. Loto-Québec peut s’enorgueillir d’avoir introduit la première loterie informatisée en ligne au monde en 1978. Elle fait partie du trio financier de l’état québécois : Loto-Québec, SAQ et Hydro-Québec.


Expertise X.25 - Commutation par paquets - partie 1


Entre 1976 et l'an 2000, les entreprises utilisaient beaucoup cette technologie X25 dans les réseaux informatiques. Un réseau de commutation par paquets X25 utilisant des circuits virtuel et un système de numérotation téléphonique pour l'adressage des ordinateurs. 

Jusque vers 1995, l'Internet et sa technologie IP ne pouvait être utilisée par le monde des affaires. Au Canada, les services Datapac étaient basées sur cette technologie de commutation par paquets. Tous les pays modernes offraient cette technologie de la norme X25 de l'Union internationale des télécommunications UIT

Banques canadiennes

Je me souviens d’un séminaire spécial de 3 jours à Toronto en 1990 avec les représentants de toutes les grandes banques canadiennes afin d’optimiser leurs réseaux bancaires X25. Étaient présents, les responsables techniques des banques et leurs ingénieurs Bell attitrés. 

Ce cours fut mémorable et personnel pour moi car j'ai dû annuler la 1ère date à une journée d'avis suite au décès subi de ma mère. Alors j'ai fourni une nouvelle date quelques semaines plus tard. Tout ce beau monde devait attendre ! 

Finalement, j'ai donné ce cours technique avancé aux informaticiens des grandes banques ainsi que de courtes entrevues de consultation individuelle de ma part sur les changements de paramètres techniques devant être modifiés asap par le centre de contrôle de réseau Datapac à Ottawa. Un impact immédiat de 25% à 50% au minimum sur la performance réseau dans chacun des centres informatiques des banques.

J'étais un fier gaulois québécois 😉


Expertise X.25 - partie 2


SITA Société internationale de télécommunication informatique

Ma renommée et mon expertise sur le protocole international de réseau X25 de commutation par paquets se sont propagées au Canada et à travers le monde après que j'ai conduit un séminaire technique de 3 jours en 1995 sur X25 à une trentaine d’ingénieurs internationaux lors d’un congrès SITA à Montréal.

Et oui, j’en ai arraché pour répondre aux questions d’un ingénieur d’Australie avec son accent incompréhensible ! Toute la classe, ce sympathique ingénieur et moi-même en avons bien rigolé ! 😉

Micromuse UK Londres

En 2000, Micromuse PLC, une société en Angleterre spécialisée dans les systèmes de gestion et de contrôle de réseaux, désirait former ses jeunes programmeurs hi-tech sur la vieille technologie X25 (encore fortement d’utilité en Afrique). 

Elle insista pour obtenir mes services conseils Oyat à Londres malgré mon refus initial. Sans que je n’aie offert aucune garantie de résultat, cette société transféra quelque 15,000 $ dans mon compte bancaire trois mois à l’avance pour cette formation de quelques jours à Londres. Réputation et confiance étaient au rendez-vous !

En prime, mes connaissances en technologie IP et le protocole de gestion SNMP et ses MIBs ont augmenté le niveau du cours. Je les ai mis en contact avec des représentants à Londres de la firme canadienne EICON de Montréal. Ces spécialistes cherchaient à intégrer les contrôles et alarmes X25 dans leur système global de gestion de divers types de réseaux. Le but étant d'obtenir du code équivalent X25 en MIBs non SNMP. Ouche, ne paniquez pas ! 🤯

En prime une belle visite à la Tour de Londres, une balade sur la Tamise et voir une relève de la garde au Palais de Buckingham.

Autres

J’ai aussi enseigné le protocole X25 chez Bell Mobilité à Montréal et Télésat Canada à Ottawa. Ils avaient chacun un réseau radio-fréquence privé X25 !




Expertise ATM - Asynchronous Transfer Mode


Au nom de la société Northland System's Training d’Ottawa, je fus envoyé en 1999 étudier les produits et équipements de réseaux ATM ( Asynchronous Transfer Mode ) chez Fore Systems à Warrendale, en banlieue de Pittsburgh, Pennsylvanie . 

ATM (Asynchronous Transfer Mode) était une nouvelle technologie de pointe pour les réseaux de communications privés et les réseaux publics de communications informatiques. Cette technologie de commutation par cellules de 53 octets permettait en plus le transit de la vielle technologie de commutation de paquets X25, de la technologie de relais de trames (Frame Relay) ainsi que la technologie IP.  

Ma classe de certification était un environnement permanent (sous la conduite d'un instructeur permanent Fore et de techniciens de soutien) 

Les participants de ma classe de certification étaient de 20 personnes (des États-Unis, Mexique, Émirats Arabes Unis et moi du Canada) dont la grande majorité postulait la certification de compétence et quelques-uns comme moi pour la certification comme instructeurs autorisés à certifier les autres.

Les mexicains furent très amicaux ! Mais, j'ai eu une petite difficulté de nature culturelle avec le collègue étudiant des Émirats Arabes Unis qui était un travailleur immigrant qualifié qui à son retour des États-Unis était heureux  de devoir se marier avec sa promise qu'il n'avait jamais rencontré.  

La note de réussite comme instructeur certifié était exigeante et beaucoup plus difficile que les participants ordinaires soit d’au moins 90 % sur les tests théoriques et de 100 % dans les tests pratiques en laboratoire. 

Comme je suivais un parcours accéléré de formation, la société d’Ottawa et Fore Systems m’ont prêté pendant 3 mois avant les cours de Pittsburg pour 500,000 $ d’équipements pour installation et ma pratique dans mon garage chez moi à Saint-Bruno.

Ceci durant 3 mois d’un été particulièrement chaud dans un garage non climatisé. Je travaillais en costume de bain le matin seulement. En plus de la chaleur d’été, les équipements dégageaient beaucoup de chaleur en plus. 

Les équipements robustes de Fore Systems pouvaient survivrent à la chaleur, moi pas ! J’ai tout de même sué à grosses gouttes le matin. 😉

Je devins leur premier instructeur canadien certifié pour le Canada à titre de Certified Fore Systems ATM Certification Trainer et Certified LAN Specialist.

J’ai notamment certifié au Canada du personnel de l’Université de Sherbrooke et de Hydro One en Ontario. Mon tarif journalier en l'an 2000, était de 2000 $ par jour plus taxes pour chacun des 5 jours, toutes dépenses payées.

Donner ce cours n'était pas une sinécure car un laboratoire mobile impressionnant devant être transporté d'avance sur place par camion. Je devais déballer des grands coffres et faire l'installation moi-même une journée d'avance. Il y avait typiquement 3 systèmes comprenant chacun un commutateur ATM, 2 PC Windows NT, 2 SUN Sparc Workstations Solaris. Il fallait enfin inter-relier le tout par du câblage optique et de cuivre.

Maximum de 12 participants avec des équipements mobiles dans des hôtels ou centre de conférence pour ce cours théorique et pratique, qui a la fin se terminait normalement par une certification réussie Fore Systems. 

Réussite normalement attendue car les participants devaient avoir au moins 12 mois d'expérience pratique hands-on comme préalable pour s'inscrire au cours de certification.

J'aimais savoir au moins 2 semaines d'avance pour bien me reposer physiquement et mentalement.

J'ai toujours réussi la conduite de ces cours de certification sauf dans une situation particulière d'épuisement telle que décrite ci-dessous !

Un cas difficile d'exception vécu.

On me demande à quelques jours d'avis de conduire un cours pour Hydro One (filiale de Ontario Hydro) à Toronto, la semaine où je partais pour des vacances à Paris avec ma conjointe ! Ce fut fait, mais l'installation fut pénible à cause d'une faiblesse de l'installation électrique dans l'édifice à Toronto. Pendant la semaine à Toronto on me presse d'accepter un autre cours  pour 12 personnes immédiatement lors de mon retour de vacances. 

Ainsi le cours de Hydro One fut donné et terminé avec succès. 

Je reviens un vendredi milieu de l'après-midi pour me changer et partir vers Dorval avec ma conjointe pour notre belle vacance à Paris.

Le jour de mon retour de Paris à ma résidence, un dimanche, je refais immédiatement mes valises pour mon vol vers de Toronto Pearson, louer une auto à Toronto et me diriger vers un nouveau Centre de conférence à London, Ontario pour l'installation des équipements déjà livrés par camion. 

Comme prévu, j'arrive au Centre vers 23h45 ce dimanche et fait l'installation seul jusqu'à 03h00. L'instalation consistait à placer et préparer 12 PC (6 PC windows NT, 6 Sun Workstations Solaris) avec leurs écrans et claviers, installer 3 commutateurs (switches) ATM, relier par câble optique les switches, relier les PC avec les commutateurs par fils de cuivre. En plus d'évaluer le fonctionnement d'un 4e système prêté en place, car surprise, il y aura 16 participants. Ce 4e système présentait des problèmes tout étant sous-équipé en PC pour les 4 participants additionnels.

Pour ensuite aller m'enregistrer à l'hôtel vers 03h30 du matin !

Après un très court sommeil, je retourne tôt vers 08h00 le lundi matin au Centre, qui est tout neuf et non terminé, mais surprise désagréable dont les ascenseurs n'ouvrent qu'à 09h00. Faisant ainsi poireauter tous les participants et moi-même dans le lobby de l'édifice ! Arrivée dans la salle, il y a des ouvriers bruyants. 

De plus, au lieu de 12 participants, surprise il y avait 16 clients qui provenaient du Canada, de l'Angleterre et des USA. Il fallait donc le 4e système mais ce dernier s'avère non prêt et donc non fonctionnel immédiatement. Je dois commencer le cours. 

Malgré les embûches, mon manque de repos, de l'effet de décalage horaire, d'un système non fonctionnel, d'une salle avec bruit de travailleurs, nombre excessif non prévu de participants, du début tardif du cours, j'ai réussi à conduire le cours (partie théorique et une partie labo) pour la journée du lundi

Malade dans la nuit menant au mardi matin, je téléphone en toute urgence vers 7 heures du matin le mardi afin d'obtenir une relève en toute urgence de Pittsburg pour un instructeur remplaçant ainsi qu'une ressource temporaire d'Ottawa !

Je quitte malade le Centre, retourne mon auto louée en prenant dangereusement une route d'entrée contraire à l'aéroport Pearson, prend mon vol pour finalement me coucher chez moi en début d'après-midi. Boy oh boy !

La ressource de Toronto est arrivée au Centre le mardi pour 13h00 et l'instructeur de Pittsburg s'est ajouté le mercredi matin pour finalement compléter la certification de tous le participants le vendredi après-midi. Ouf !

Ma résolution : éviter de me faire attraper sinon piéger dans une telle situation par une mauvaise décision et planification d'employés administratifs qui ne voient que des signes de $ sans trop de considération pour les conditions, les prérequis et pour l'instructeur.

La suite...

Par la suite j'ai maintenu mes services chez Northland System's Training comme instructeur certifié Fore System. Ainsi que la poursuite de mon entente comme fournisseur d'un séminaire de 3 jours sur la technologie de réseau ATM et mon option de premier choix comme instructeur parmi les autres animateurs.  

J'ai fortement incité et encouragé Northland System's d'assurer, dès que possible, la formation aux États-Unis d'autres instructeurs canadiens certifiés Fore Systems. 

D'autres ressources suivirent le cours de certification Fore System aux États-Unis comme instructeurs canadiens. Deux ressources consécutives échouèrent leurs certifications ! Heureusement une dernière ressource, une formidable dame qui enseignait la technologie au Collège Algonquin, a finalement réussi sa certification comme instructrice certifiée. 

Je l'ai préparé à Ottawa avant le cours de Pittsburgh ainsi que la méthode d'installation du laboratoire mobile canadien. L'installation était exigeante au plan physique et cette dame était physiquement assez forte !  

Après cette épisode de certification ATM plutôt heureuse et réussie dans l'ensemble par moi-même, sauf dans un cas déplorable et malheureux, j'ai laissé la tâche de certification à la nouvelle venue. 

Mais j'ai poursuivi par la suite, avec mon fournisseur d'Ottawa, mes autres services de formation et de consultation en général. Dont notamment des cours et séminaires ATM théoriques magistraux. Ce cours que j'avais conçu et offert sous licence non exclusive à Northland Systems Training. Un cours ou séminaire très populaire qui fut donné de très nombreuses fois à travers le Canada.


Expertise MPLS - Multiprocol Label Switching

Wikimedia Commons

J’ai conçu et introduit en 2001 le premier cours technique avancé MPLS en Amérique du Nord. 

Pour ceci, j’ai suivi initialement au préalable le seul séminaire de base disponible au monde à l’Université Technique de Berlin. Il y avait un centre d'expertise et d'excellence mené par des allemands qui maîtrisaient parfaitement la langue anglaise.

Lors de mon vol de départ de Dorval, à la barrière d'entrée dans l'avion, deux gaillards Serge Savard et Charles Sirois faisant la connexion Montréal - Londres Heathrow m'ont aimablement laissé le passage devant eux.  

Après ce séminaire de 5 jours à Berlin, j'ai eu le plaisir de visiter le parlement qui siégeait, d'une petite partie du mur de Berlin restant qui présentait une exposition de photos sur les affreux gestes Nazis, le poste symbolique du Check Point Charlie entre l'est et l'ouest et manger dans des restos avec menus exclusivement en allemand. Une journée avant mon retour, j'ai dû expliquer à la pharmacienne locale mon problème de gastro par des gestes (par le haut et par le bas) sous forme de charade ! Par bonheur, lors de mon vol de retour, je fus aimablement rehaussé en 1ère classe. 

Par la suite, j'ai fait beaucoup d'auto-apprentissage avec des livres spécialisés et documents avancés. Ceci me permettant d'offrir le 1er cours magistral avancé au monde, mais pour moi destiné à l'Amérique.  

J’ai enseigné cette nouvelle technologie émergente chez les principaux opérateurs de réseaux canadiens et américains. 

J’ai enseigné MPLS en 2002 pendant 4 jours au centre de recherche d’AT&T à Middletown NJ. 

AT&T était en phase de planification et d'élaboration de leur propre réseau public MPLS à travers les États-Unis. 

Cisco s’occupait les aspects pratiques (installation, configuration et maintenance) et moi j’enseignais séparément la théorie aux scientifiques, ingénieurs et techniciens. 

Avant de débuter les cours chez AT&T, j’avais beaucoup de stress et d’appréhension d'avoir à former des gens si fortement qualifiés dont de nombreux PhD.

Finalement, chez AT&T, ce fut une formation sous le signe enchanteur d’une grande ouverture intellectuelle et d’échange avec ces spécialistes experts.

Cette technologie MPLS incluant les réseaux virtuels privés MPLS sont toujours très populaires en 2023 dans les moyennes et grandes entreprises.

Une autre technologie encore plus hot de nos jours est le SD-WAN (Sofware defined WAN) qui peut utiliser la technologie MPLS comme support de communication. Ouche, ne paniquez pas ! 🤯



Expertise FRAME RELAY


En 2000, la société NSI Communications de Pointe-Claire, QC me contracte deux cours de 2 jours chacun sur la technologie Frame Relay (Relais de trames). 

Un cours en français à Montréal et un en anglais à leur unité de San Diego, CA. 

Cette société crée des systèmes de communication et de transmission par satellite. Tout fut parfait pour Montréal et San Diego. J’ai formé des techniciens et ingénieurs sur cette nouvelle technologie de réseau.

Mais au-delà du travail, mon épouse a eu une autre occasion de voyager avec moi ! Elle se joignait à moi seulement pour les plus belles villes ou j’allais travailler l 😉

Nous avons manqué notre vol de connexion à San Francisco. J’ai eu à la fois la peine et le plaisir de rouler en auto pendant 8 heures vers San Diego. 

D’abord en traversant le pont de la baie de San Francisco et l’immense autoroute traversant Los Angeles la nuit sous une dense circulation impressionnante de camions à faire peur, pour arriver vers 3 h 00 du matin au magnifique hôtel Hilton de La Jolla. 

Mais juste avant d’arriver à l’hôtel, nous avons été entourés de voitures policières qui se demandaient ce que nous faisions à cette heure dans cette ville huppée de banlieue de San Diego ! Huppée pour ses grands centres de recherche et les résidences luxueuses sur le bord du Pacifique. 

L'attitude des policiers faisaient peur. Peur d'être tirer, de se faire casser les bras, ouf...

Mon extrême politesse, ma pleine collaboration et ma maîtrise de l'anglais furent des atouts certains. Pendant que je répondais aux questions hors de l'auto, mon épouse demeurait tranquille et muette dans l'auto !  

Après avoir montré poliment pattes blanches on nous a bêtement indiqué où était l’hôtel ! 😠